Le Complexe Cocoa

Programmer la version 8 d’EB est pour moi l’occasion d’aller en profondeur dans Cocoa comme jamais je ne l’avais fait.

À ceux qui ignorent ce qu’est cette chose drôlement nommée, je précise qu’il s’agit d’un ensemble de programmes élémentaires préfabriqués et mis à la disposition des développeurs par Apple depuis que Mac OS X existe. Un miracle de plus, pourrait-on dire, car quoi de plus simple que de concevoir des applications avec Cocoa puisqu’il s’agit d’assembler des briques comme pour un Lego, avec l’aide précieuse d’Interface Builder qui permet de faire tout cela graphiquement, avec la souris ?

Hélas, la réalité est très différente et Cocoa m’apparaît comme un univers extrêmement complexe. Certes, je peux faire un traitement de texte en 5 mn avec Cocoa : il suffit que je prenne la brique Traitement de texte, que je la place dans une fenêtre, puis que je mette cette oeuvre en vente sur l’App Store. On voit bien les applications conçues sur ce modèle d’une fenêtre unique que l’on peut charger de fonctions sans effort : une barre de contrôle en haut, une barre de contrôle en bas, une autre à droite, puis à gauche, le menu de toutes les polices du monde, la synthèse vocale embarquée, les documents récents, favoris, etc…  Puis une fort belle image et enfin la justification : C’est la mode d’Apple !

En général, le bug n’est pas loin, il viens très vite et Apple n’a jamais demandé cela…

Heureusement, il existe de courageux développeurs (dont moi, naturellement ) ! Mais, lorsque l’on demande à Cocoa d’en faire un peu plus, et surtout des choses qu’il ne sait pas encore faire (car nous les inventons), on entre alors dans un univers très complexe. Il apparaît vite la nécessité de connaître en profondeur les rouages des briques que l’on manipule et je n’avais jamais rencontré une telle complexité dans la conception de programmes.

Les forums de programmeurs en témoignent et l’on est rarement le premier à rencontrer un obstacle lorsque l’on va dans le détail. Programmer correctement avec Cocoa, c’est, pour une grande part, un travail de recherche nécessitant curiosité et entêtement. Je crois pouvoir témoigner que l’on obtient en échange une belle solution pour chaque problème.

Voilà aussi pourquoi je ne prévois pas d’aboutir avec EB 8 avant la fin de l’année.

Allez, pour me faire pardonner cette digression, je vous ai apporté une petite image d’EB 8

Laurent